Réforme du troisième cycle
Réforme du Troisième Cycle : Les étudiants en pharmacie s’unissent pour faire porter leurs voix et leurs revendications sur l’avenir de la profession de pharmacien.
Dans le monde de la pharmacie, une actualité brûlante retient l’attention de tous les acteurs de cette profession cruciale pour la santé publique. Il s’agit de la réforme du troisième cycle de pharmacie en France, qui suscite un vif débat et une mobilisation croissante.
Depuis plusieurs semaines, l’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (ANEPF) est au cœur de cette mobilisation. Les étudiants en pharmacie se sont unis pour faire valoir leurs droits et leurs besoins concernant cette réforme essentielle. La réforme, en discussion depuis plusieurs années, a récemment connu des avancées notables.
En mai dernier, la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a pris une décision importante en accordant une rémunération mensuelle de 1250€ aux étudiants en 6ème année d’officine, pour une durée de stage de 9 mois. De plus, une indemnité forfaitaire de transport (à hauteur de 130€ bruts par mois) a été mise en place pour soutenir les étudiants pendant leurs stages.
Cependant, les attentes des étudiants vont au-delà de ces avancées :
- La réforme vise une amélioration significative de la formation des étudiants en pharmacie, en phase avec les enjeux et les évolutions du métier de pharmacien.
- L’augmentation de l’attractivité des études de pharmacie est également un objectif clé pour renforcer la profession.
- La mise en place d’indemnités de transport et d’hébergement pour favoriser les stages en milieux ruraux. Cette indemnité est essentielle pour garantir une formation complète et équitable.
- La création d’un statut de Maître de Stage Universitaire (MSU) et le développement d’une approche par compétence pour la sixième année d’officine représentent une évolution majeure de la formation.
- Le Diplôme d’Étude Spécialisé (DES) doit également être repensé pour une durée de 12 mois, avec un allongement de la durée de stage, afin de répondre aux exigences d’une formation de haute qualité.
- Un point crucial de cette mobilisation concerne la rémunération des étudiants en pharmacie en stage de 6ème année officinale. La rémunération actuelle de 600€ nets par mois suscite des préoccupations majeures. D’une part, elle expose les étudiants à un risque de précarité accru, en raison de l’inflation croissante en France. D’autre part, elle peut entraîner une baisse d’attractivité de la filière, menaçant ainsi l’avenir de la pharmacie.
La mobilisation s’organise pour faire entendre ces revendications légitimes. L’ANEPF a présenté un plan d’actions à la Conférence des Doyens, la FSPF, l’USPO, l’UDGPO, et Federgy. Les prochaines semaines verront une sensibilisation accrue auprès des étudiants, des enseignants et des pharmaciens, avec le soutien des syndicats et des associations représentatives.
Cette mobilisation témoigne de l’engagement et de la détermination des étudiants en pharmacie à défendre leur avenir et à garantir une formation de qualité.
Source : ANEPF