Le recrutement en étude de pharmacie en hausse, mais toujours un défi à relever
Le recrutement en pharmacie s’améliore pour la rentrée 2023 par rapport à 2022, mais le nombre de places vacantes et la pénurie de pharmaciens demeurent toujours un défi à surmonter pour l’avenir de la profession.
La rentrée universitaire 2023 apporte une lueur d’espoir pour le secteur de la pharmacie en France, avec une amélioration significative du recrutement par rapport à l’année précédente. Cependant, malgré ces progrès, la pénurie de pharmaciens dans les territoires persiste, mettant en évidence la nécessité d’une mobilisation continue pour garantir un accès adéquat aux soins de santé à l’avenir.
En septembre 2022, le paysage de l’éducation en pharmacie en France était alarmant, avec près de 1027 places vacantes en première année des études de pharmacie. Cette pénurie de candidats était sans précédent et suscitait des inquiétudes quant à l’avenir de la profession pharmaceutique. Un an plus tard, les choses semblent s’améliorer, avec une baisse significative pour arriver à un bilan de 471 places vacantes en deuxième année des études de pharmacie pour la rentrée 2023. C’est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore du travail à faire pour combler le fossé entre l’offre et la demande de pharmaciens.
La mobilisation est à l’ordre du jour, avec la Conférence des Doyens de Pharmacie, l’Ordre National des Pharmaciens, les syndicats de pharmaciens d’officine, la FNSIP-BM (Fédération Nationale des Syndicats d’Internes en Pharmacie et Biologie Médicale), et l’ANEPF (Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France) unis dans leur engagement à ne laisser aucune place vacante l’an prochain. Le travail pour promouvoir les études et les métiers de la pharmacie porte ses fruits, avec une meilleure visibilité et attractivité de la profession, grâce notamment à une campagne de communication intense depuis 2022.
Cependant, il est essentiel de noter que bien que la tendance se soit inversée, le nombre de places vacantes dans les études de pharmacie demeure toujours trop élevé. Chaque étudiant perdu aujourd’hui représente un pharmacien en moins pour demain, ce qui constitue un risque indéniable pour l’avenir de la profession. La Stratégie Nationale de Santé 2023-2033 met l’accent sur la territorialité des soins et le partage des responsabilités pour garantir l’accès aux soins de santé comme un droit fondamental. Dans ce contexte, les pharmaciens jouent un rôle essentiel en travaillant en collaboration avec d’autres professionnels de la santé.
Pour garantir la pérennité de la profession et répondre aux besoins des patients, les institutions pharmaceutiques plaident en faveur de plans de visibilité sur les plateformes d’orientation aux études, ainsi que d’une sensibilisation accrue aux différents métiers de la santé, en mettant l’accent sur le rôle du pharmacien à chaque étape du parcours éducatif, de l’école secondaire aux études de PASS et L.AS conformément à la réforme en cours. De plus, les comités de suivi locaux et nationaux de la PASS/L.AS doivent jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre de cette réforme, en garantissant qu’elle atteigne ses objectifs tout en évitant des ajustements hâtifs.
Bien que des progrès aient été accomplis dans le recrutement en pharmacie pour la rentrée 2023, la profession demeure vigilante face à la pénurie persistante. Il est impératif que cette mobilisation se poursuive afin d’assurer un avenir solide pour la profession pharmaceutique en France.
Source : ANEPF