Covid-19 : répondre à la pénurie de médicaments grâce à un système de régulation national 

Covid-19 : répondre à la pénurie de médicaments grâce à un système de régulation national 

La Rédaction • le 06 mai 2020

Des tensions existent dans l’obtention des médicaments contenant certains principes actifs. L’État a alors instauré un nouveau système, répondant au nouveau décret 2020-466 du 23 avril 2020, sur l’achat et l’approvisionnement des établissements de santé. Ainsi, l’État joue le rôle de régulateur entre les fournisseurs et les établissements.

 

Transformation du système de santé face au coronavirus

Afin d’assurer la prise en charge des patients Covid-19 en réanimation, cinq molécules sous forme injectable sont difficiles à obtenir : deux hypnotiques (midazolam, propofol) et trois curares (atracurium, cisatracurium, rocuronium).

Santé Publique France, au nom de l’État, gère les achats de médicaments, la livraison et la répartition des stocks. Aucun autre établissement de santé n’est habilité à effectuer des commandes pour limiter la surcharge de la production. La distribution s’apparente à un don car tous les médicaments sont vendus à prix nul. La répartition se fait ensuite en deux étapes :

  1. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) alloue chaque semaine une quantité de médicaments dits prioritaires par région,
  2. Les ARS (Agence Régionale de Santé) distribuent les médicaments reçus à leurs établissements de santé

Ce dispositif permet d’assurer un maximum de transparence entre les établissements sur l’allocation et la régulation des stocks. L’approvisionnement est effectué selon deux facteurs :

  1. Le nombre de patients Covid et hors Covid en réanimation,
  2. Le renseignement quotidien (du lundi au vendredi) du suivi des stocks sur la plateforme « mapui.fr », mise à disposition.

Un dispositif qui fait déjà ses preuves

Depuis le 27 avril, début du dispositif, les dotations allouées avec le stock actuel ont permis d’avoir un stock total de trois semaines. Réapprovisionner les établissements permettra de relancer d’autres services, comme celui de la chirurgie. Outre l’apport de médicaments par l’État, il est nécessaire de limiter l’utilisation des doses médicamenteuses et de faire appel à des alternatives thérapeutiques pour endiguer cette pénurie.

 

Sources: L’Ordre national des pharmaciens, l’ANSM , SFAR

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