Une forte hausse des violences conjugales liée au confinement
Une conséquence indirecte du confinement n’est autre que l’augmentation des violences conjugales. Cette forte hausse a poussé le gouvernement à mettre en place un dispositif d’alerte dans les pharmacies.
Les violences conjugales
Strictement punies par la loi, les violences conjugales sont des violences commises au sein d’un couple marié, pacsé ou en union libre. Un numéro de téléphone gratuit et anonyme existe pour les femmes victimes de violences conjugales : 39 19. Il est accessible du lundi au samedi de 9h à 19h.
Depuis le 17 mars 2020, annonce du confinement, une hausse de plus de 30% a été observée. Les victimes n’ont désormais plus d’échappatoire, et alerter la police devient encore plus difficile.
« Nous observons qu’il y a +32% de signalements de violences conjugales en zone gendarmerie en une semaine et +36% dans la zone de la préfecture de police de Paris en une semaine également », a rappelé Marlène Schiappa.
Les pharmacies : un accès facile pour les victimes
Pour faire face à cette forte hausse, il est désormais possible pour les victimes de se rendre en pharmacie. En effet, le ministre de l’Intérieur, en accord avec l’Ordre des pharmaciens, a expliqué qu’un dispositif pour alerter les forces de l’ordre avait été mis en place dans les officines.
En cette période de confinement, et donc de risque accru, la lutte contre les violences conjugales reste une priorité.
Nous devons aussi adapter nos réponses.
Grâce à @Ordre_Pharma, les victimes pourront s’adresser à leur pharmacien de quartier qui alertera les forces de l’ordre. pic.twitter.com/kHow4hrJbb— Christophe Castaner (@CCastaner) March 27, 2020
Pour que l’équipe officinale soit informée en toute discrétion, la victime doit prononcer un code comme « masque 19 ». C’est ensuite le pharmacien qui alertera les forces de l’ordre pour qu’elles puissent intervenir.
« Je suis contente que l’on fasse appel à nous et que l’on reconnaisse notre rôle de professionnel », a déclaré Véronique Nouri, pharmacienne et Présidente du Syndicat des Pharmaciens du Rhône.
Elle a également ajouté qu’il fallait désormais être encore plus attentif à certains signes.
Sources : France 3 région, LCI, Service Public