Découverte : une gélule capable de rester 10 jours dans l’estomac
Pour lutter contre certaines maladies, plusieurs recherches se focalisent sur les moyens d’améliorer techniquement la diffusion des traitements. Une société américaine, Lyndra, a conçu une gélule capable de rester une dizaine jours dans l’estomac, avant d’être digérée, et pouvant diffuser sur toute la durée les substances d’un médicament.
Cette gélule de deux centimètres de diamètre, est capable, une fois dans l’estomac, de se transformer pour prendre la forme d’une étoile afin de ne pas être digérée trop rapidement, mais sans nuire à la digestion, rapporte la publication scientifique Science Transnational Medicine.
L’entreprise prévoit de la développer pour l’homme notamment pour lutter contre le paludisme (malaria). Le médicament délivrerait pendant plusieurs jours de l’ivermectin, un antiparasitaire qui peut réduire la transmission de la malaria. Ce traitement pourrait éradiquer la maladie à long terme s’il était utilisé massivement et pris de façon régulière, assure l’Organisation mondiale de la santé.
La solution miracle pour améliorer le suivi des traitements ?
Cette technologie, si son efficacité se confirme sur l’homme, pourrait représenter une vraie révolution dans l’industrie du médicament à l’avenir et changer les habitudes de nombreux patients. Ces derniers ne seraient plus forcés de suivre certains traitements à un rythme quotidien. Cela impliquerait l’amélioration de l’observance médicamenteuse.
Et si l’on va plus loin, la démocratisation à l’avenir d’une gélule de ce type pourrait ainsi avoir un impact économique potentiel important pour les systèmes de santé.
Quel impact sur la digestion ?
Cette innovation ne devrait pas arriver sur le marché avant plusieurs années. Des questions se posent sur leur efficacité sur l’homme. Les essais pré-cliniques (essais sur les animaux) ne sont pas encore terminés. Les cochons sur lesquels elles ont été testées digèrent plus lentement que les hommes.
Toutefois, Lyndra devrait démarrer des essais cliniques sur des hommes à partir de la mi-2017. Pour cela, il aura besoin d’une autorisation de l’Agence américaine des médicaments (FDA). Il est possible que cette dernière réclame des essais sur d’autres animaux avant d’accepter qu’ils soient effectués sur des hommes.
Source : La tribune